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La diversification alimentaire

La diversification alimentaire

La diversification alimentaire

Ceci est un article bonus en lien avec un QRcode du livre de Caroline Ferriol « Le Grand Guide du Sommeil de mon Bébé »

La mise en place de la diversification alimentaire est généralement recommandée à partir de 6 mois pour les enfants en allaitement maternel exclusif (recommandation de l’OMS). En effet, grâce au lait maternel et à une nutrition diversifiée de la maman, bébé est déjà fréquemment en contact avec des allergènes.

En revanche, pour les bébés nourris avec des préparations pour nourrissons, les recommandations actuelles préconisent de commencer la diversification alimentaire entre 4 et 6 mois (révolus) afin de permettre d’introduire un maximum d’allergènes dans ce lapse de temps.

Deux types de diversification alimentaire coexistent en France

La diversification alimentaire dite classique

Les aliments en texture purées peuvent être proposés à partir de 4 mois révolus. Au départ, vous pouvez proposer de petites quantités (quelques grammes seulement) de purée lisse, et au fur et à mesure de la diversification, les purées sont de moins en moins lisses.

La texture évolue vers du grumeleux, puis avec des petits morceaux, puis des plus gros, et ainsi de suite.

Nous recommandons d’introduire les morceaux à partir de 8-10 mois. Rester sur de la purée lisse pendant trop longtemps peut engendrer une lassitude, un détournement de l’enfant de l’alimentation solide. Nous recommandons de faire évoluer très régulièrement les textures pour que l’enfant étoffe sa découverte des textures et des sensations dans sa bouche, et ainsi l’aider à progresser dans sa tolérance.

En termes d’équipement, je recommande vraiment de commencer avec des cuillères très plates et de très faible contenance (comme les cuillères de la marque Spuni ou les cuillères Tum Tum), pour avoir une limite physique à la quantité proposée à bébé.

Gardez en tête que bébé peut être pro-actif, même en diversification classique : en lui présentant la cuillère, il sera à même de s’avancer pour prendre la cuillère en bouche sans que ce soit vous qui l’y introduisez.

Il peut également se saisir lui-même de la cuillère, dès les premiers mois, ou avoir une deuxième cuillère.

En terme de posture, le bébé ne doit pas manger en position couchée mais bien le plus vertical possible selon son développement postural.

La DME ou Diversification alimentaire Menée par l’Enfant

Elle peut débuter vers 6 mois, mais le développement postural du bébé doit avant tout être suffisant : il est en mesure de tenir assis seul, sans aide, pendant quelques minutes, se montrer interessé, puisse se saisir des aliments proposés….

Dans cette méthode de diversification, nous sommes sur le principe inverse de la diversification alimentaire classique. En effet, l’idée est de commencer avec de gros morceaux (pour repère, environ de la taille d’un index d’adulte), avec des aliments suffisamment cuits ou du moins dont la texture s’écrase facilement et sans résistance entre le pouce et l’index.

Au fur et à mesure, la taille des morceaux présentés diminue. Un bébé, même sans dents, est parfaitement capable de recalibrer un gros morceau en le faisant passer d’un côté à l’autre de sa bouche, jusqu’à ce qu’il atteigne une taille permettant de l’avaler. Ceci provoque parfois des hauts-le-cœur, qui peuvent vous effrayer. Je vous rassure, ce “réflexe” est tout à fait normal ! Dans la majorité des situations, bébé a juste surestimé sa capacité à avaler un morceau trop gros. Ce réflexe nauséeux (appelé GAG) permet de ressortir le morceau, que bébé reprendra tranquillement dans sa bouche pour reprendre son calibrage, sans se formaliser de ce qui vient de se passer !

Évidemment, la diversification alimentaire peut prendre la forme d’un mix entre les deux méthodes en fonction du chemin que vous souhaitez prendre.

Quelques conseils généraux

Peu importe la diversification, il est capital de toujours veiller à ce que le bébé ait bien un appui pour ses pieds, car nous ne sommes pas faits pour manger les pieds dans le vide. Cela permet également à l’enfant de pouvoir se redresser plus facilement s’il y a un morceau qui part un peu de travers. Je vous conseille à ce effet les chaises ENOCK ou LIVY et CALME de Kinderkraft.

Tout comme au biberon, il est important de ne jamais forcer un enfant à manger, même dans le cadre de la diversification : l’enfant sait parfaitement réguler sa faim naturellement.

Je vous alerte également sur le fait de toujours bien ajouter des graisses dans les repas, car le bébé a un très gros besoin de gras pour son développement cérébral et sa croissance. Il faut privilégier les huiles riches en omégas 3 (noix, colza par exemple), les compléter avec un peu d’huile d’olive (oméga 9) et un peu de beurre (acides gras à chaîne courte).

Concernant les aliments pourvoyeurs de protéines animales (viandes, poissons, oeufs), le mot d’ordre est “quantité” : vous pouvez prendre l’âge de votre enfant et multiplier par 10 pour avoir la quantité, en grammes par jour, d’aliments sources de protéines animales (c’est à dire qu’un enfant d’un an se verra proposer environ 10 g de viande ou poisson ou oeuf par jour). Les légumineuses sont des sources de protéines végétales et à introduire dans l’alimentation de bébé. Toutefois, quantitativement, elles sont moins riches et moins biodisponibles. Il s’agit donc bien d’une proposition complémentaire non équivalente.

Les féculents sont proposés en quantité au moins équivalente aux légumes pour obtenir un niveau énergétique satisfaisant : ce n’est pas avec de la purée de légumes ou de la purée de fruits que votre bébé obtiendra des calories !

Notez qu’à partir de 6-7 mois, les besoins en fer deviennent plus importants chez l’enfant. Privilégiez les aliments riches en fer qu’il est fondamental de coupler avec des aliments riches en vitamine C (celle-ci aide à l’assimilation du fer).

Il est intéressant de savoir également qu’une alimentation diversifiée entre produits animaux comme œuf et volaille, noix, graines, légumineuses et fruits apportent tout au long de la journée les acides aminés nécessaires à la production de mélatonine, l’hormone du sommeil.

Quelques alertes

  • Une stagnation de poids : il ne faut pas prendre à la légère un bébé qui commencerait à prendre moins de poids lors de la diversification. Une stagnation de poids est toujours une alerte !
  • Une quantité de lait insuffisante du fait de la diversification, et notamment par l’introduction des laitages. Les bébés peuvent un petit peu se détourner du lait parce qu’ils découvrent des nouveaux goûts, de nouvelles textures et qu’ils trouvent cela intéressant. Attention, un yaourt est un complément et non un remplacement du lait (maternel ou pédiatrique)
  • Une alimentation nocturne qui persiste au-delà de 6 mois avec une diversification bien en place.

Dans ces trois cas, n’hésitez pas à vous tourner vers une diététicienne nutritionniste pédiatrique comme Myriam Alexis de Madame Miam pour faire un bilan et à toujours consulter l’avis de votre pédiatre.

Retrouvez plus d’informations à ce sujet sur le site internet de Madame Miam.

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