Le syndrome bébé secoué

Nous avons probablement tous entendu parler, au moins une fois, d’un bébé décédé du syndrome bébé secoué ou dont l’état de santé a été fortement impacté à la suite de secouements violents.
Bébé qui pleure beaucoup

Nous avons probablement tous entendu parler, au moins une fois, d’un bébé décédé du syndrome du bébé secoué ou dont l’état de santé a été fortement impacté à la suite de secouements violents. Mais quelle est la nature de ces secouements ? Est-ce possible de blesser un bébé à vie en jouant avec lui ou en le laissant tomber accidentellement ? Comment identifier qu’un bébé a été secoué ? Comment éviter d’en arriver au point de secouer un bébé ?

Autant de questions qui nous viennent à l’esprit et auxquelles cet article va tenter de répondre…

Le syndrome du bébé secoué, qu’est-ce que c’est ?

Le mot “syndrome” laisse à penser qu’il s’agit d’une maladie, or, nous parlons ici de maltraitance… Il s’agit d’un traumatisme crânien, non accidentel, provoqué par secouement. Le secouement correspond à un mouvement violent d’avant en arrière ou de droite à gauche. La violence du geste est telle que le cerveau du bébé,  encore immature et mou, et qui ne remplit pas entièrement la boîte crânienne, cogne contre cette dernière. Cela provoque une rupture des veines-ponts qui entraîne des hématomes sous-duraux (saignement) et des lésions neuronales… 

Afin de mieux vous représenter la violence du secouement, imaginez-vous la violence d’un choc frontal en roulant à 90 km/heure ou d’une chute de 11 étages…

De ce fait, le syndrome du bébé secoué NE PEUT PAS survenir à la suite de jeux tels que “l’avion” ou “à dada”, ni à la suite d’un accident domestique ou d’un acte médical…

Bébé qui fait l'avion

Quels sont les symptômes qu’un bébé qui a été secoué, présente ?

Voici la liste non exhaustive de symptômes cliniques, identifiés par la Haute Autorité de Santé (HAS) : 

  • Malaise grave, apnée sévère voire arrêt cardio-respiratoire
  • Vomissement en jet sans fièvre ni diarrhée
  • Déficit moteur brutal
  • Fontanelle bombante
  • Troubles du sommeil, troubles de l’alimentation, bébés douloureux, irritabilité
  • Convulsions
  • Pâleur extrême, léthargie, strabisme
  • Lésions cutanées, fractures
  • Modification du tonus
  • Cassure vers le haut de la courbe du périmètre crânien

Il est important de noter que la présence d’un de ces symptômes ne signifie pas forcément que le bébé a été secoué. Elle nécessite cependant de se rendre aux urgences ou d’appeler le SMUR (15).

Quelles sont les conséquences pour l’enfant d’avoir été secoué ?

Les conséquences sont toutes dramatiques. La conséquence la plus grave est le décès de l’enfant (plus de 10% des cas). Les secouements peuvent également causer des dommages irréparables au cerveau (75% des cas) générant des troubles cérébraux, moteurs, cognitifs et développementaux. Le bébé peut aussi souffrir d’une hémorragie de la rétine entraînant une cécité, de la rupture d’une ou plusieurs côtes et voir sa moelle épinière lésée.

Les facteurs favorisant le passage à l’acte

Il survient notamment face à l’incompréhension des besoins du bébé, dont les pleurs sont vécus comme insupportables. Il est important de garder en tête que les pleurs de bébé sont son seul et unique moyen de communication. Un bébé pleure pour exprimer un inconfort : faim, froid, chaud, couche sale ou lorsqu’il est malade ou fatigué. Un bébé pleure, c’est normal ! 

Les premiers facteurs à risque sont l’isolement familial et social, l’immaturité parentale, la précarité, une grossesse non désirée, une addiction ou encore une dépression post partum.

Il y a également des facteurs à risque, en lien avec le bébé lui-même. Si le bébé :

  • est garçon,
  • est prématuré
  • a des difficultés d’acquisition du rythme du sommeil
  • a des difficultés alimentaires ou pathologies médicales telles qu’un RGO (Reflux Gastro Œsophagien)

Le manque de sommeil, à la fois de l’enfant, qui engendre des pleurs, et du parent exténué peuvent accélérer d’autant plus le passage à l’acte… Les bébés souffrant d’un RGO (reflux Gastrique Oesophagien) sont des bébés qui pleurent beaucoup, non seulement de douleur mais aussi, et souvent, du fait de mal dormir. Si vous sentez ou pressentez que votre bébé souffre d’un RGO, il est important d’aller consulter votre pédiatre. Nous vous recommandons également de visionner notre programme RGO ou notre fiche sur le RGO, tous deux gratuits, qui vous permettront d’avancer dans votre réflexion et de mettre en place les bonnes pratiques, le cas échéant. Si vous ressentez le besoin de parler de votre situation personnelle et de recevoir des conseils sur-mesure, vous pouvez, de plus, réserver une consultation avec l’une de nos consultantes.

Quelles sont les actions à mettre en place pour empêcher le passage à l’acte ?

Gestion des émotions : 

  • Observez votre ressenti vis-à-vis des pleurs ou d’une difficulté rencontrée avec votre bébé (sommeil, alimentation…), les signes qui montrent que vous commencez à être à bout (colère, nervosité, picotements, chaleur du corps, taper du pied etc.)
  • Aidez-vous d’outils qui aident à gérer le stress : méditation, relaxation, cohérence cardiaque etc.

Verbalisez et demandez du relai : 

  • Auprès de votre conjoint (partagez la charge mentale), de votre famille ou de la PMI.
  • N’hésitez pas également à faire garder bébé quelques heures dans la semaine, dans une halte-garderie.
  • Améliorez le sommeil :

Et parce qu’un bébé qui dort bien est un bébé qui pleure moins, Fée Dodo vous accompagne par le biais de programmes vidéos.

Et quand on touche quasiment le point de non-retour :

Si vous sentez que vous êtes sur le point d’exploser, nous vous invitons à déposer votre bébé dans son lit, en toute sécurité, et à sortir de la pièce afin de retrouver votre calme, et d’appeler votre conjoint ou une personne de confiance pour prendre le relais.

Surtout, déculpabilisez vis-à-vis des pleurs de votre bébé et de votre ressenti. Il est normal qu’un bébé pleure et de ne pas en comprendre la signification 100% du temps. Il ne s’agit en rien d’incompétence. On ne naît pas parent, on le devient…

Et n’oubliez pas : vous êtes le meilleur parent pour votre enfant.

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